Aon Hewitt

Le « Derisking » des caisses de pensions arrive en Europe, selon Aon Hewitt

Aon Hewitt publie les résultats européens de l’enquête mondiale 2011 sur la gestion des risques liés aux engagements de prévoyance des entreprises (Global Pension Risk Survey 2011)

Aon Hewitt, leader mondial du conseil en management et administration des ressources humaines vient de publier les chiffres européens de son enquête mondiale 2011 sur les risques liés aux engagements de prévoyance des entreprises (Global Pension Risk Survey 2011). L’enquête regroupe et analyse les réponses de 62 institutions de prévoyance de 13 pays en Europe, représentant des actifs financiers de 127 milliards d’euros pour plus d’un million d'assurés. Selon les résultats de l’enquête, « dérisquer », ou réduire le facteur risque, est devenu une priorité à travers l’Europe, et la moitié des entreprises participantes souhaitent parvenir à un certain niveau économique qui permettrait à leur institution de prévoyance d’être autonome. En outre, une tendance que l’on pourrait qualifier de réaliste se dégage; en effet, cinq fois plus d’entreprises interrogées qu’en 2009 (année de la dernière édition de l'enquête) ont déclaré qu’elles envisagent maintenant la gestion de leur caisse à un horizon de 20 ans. L’enquête a également mis en évidence le fait que les employeurs ont conscience qu’il devront assumer les coûts liés à la prévoyance: plus de la moitié de ces derniers prévoient de financer le déficit par le seul biais de cotisations patronales. En revance, la modification de plans en primauté des prestations est de moins en moins fréquente. Il ressort de l'étude que ceux qui souhaitaient modifier leurs plans l'ont déjà fait, les autres cherchent à maintenir et à financer leurs prestations.

 

L'étude montre que, dans un grand nombre de pays, la définition des prestations et notamment les règles d’évolution jouent un rôle clé, en particulier lorsque les risques peuvent être pilotés, comme par exemple lors du choix du niveau d’indexation des rentes. Les employeurs bénéficient ainsi non seulement d'une meilleure maîtrise des coûts mais sont aussi en meilleure position de conserver, avec des modifications mineures, leurs plans actuels, très appréciés par les collaborateurs, pour des générations futures. Les législateurs de la plupart des pays, sauf la Grande-Bretagne, se sont montrés indulgents à l'égard de cette pratique.

 

Globalement, la prise de risque se fait de manière plus sophistiquée que par le passé: les employeurs se tournent vers des catégories d'actifs alternatifs afin de bénéficier de revenus plus élevés, tout en courant moins de risques. Il reste cependant du chemin à parcourir pour que les instruments de couverture soient utilisés plus massivement: 25 % des institutions sondées n’ont en effet pas de politique officielle en matière de taux d’intérêt ou de couverture d’actifs face aux risques d’inflation, qui représentent pourtant les plus importants facteurs d'insécurité concernant les engagements des insitutions de prévoyance.

 

En ce qui concerne les questions relatives aux investissements, il existe certains domaines où les caisses de pensions européennes pourraient encore faire mieux (LDI, politique de couverture). L’enquête révèle que plus d’un quart des répondants n’a aucune politique de couverture liée aux risques de taux et d’inflation, soit deux types de risques majeurs pour la gestion de nombreux fonds. Par contre, la couverture du risque lié à la longévité est de plus en plus prisée.

 

Le choc de la crise financière est encore présent

Les résultats de l'étude permettent de conclure que les caisses de pensions européennes se sont relevées du choc psychologique provoqué par les événements de 2008 et 2009, mais pas du tout du choc économique. Elles ont cependant compris qu'en définissant avec soin leurs objectifs et la façon de les atteindre, elles pouvaient éliminer une partie des risques de leurs plans et cela, de manière cohérente et structurée.

 

Selon l'étude, les caisses de pensions cherchent davantage à gérer de manière plus active leurs actifs et leurs passifs au sein de leur portefeuille. Les fonds se diversifient et de nouvelles opportunités alternatives de gestion d’actifs se présentent maintenant. En outre, on compte un plus grand nombre d’approches spécifiques liées à l’utilisation de hedge funds et private equity. L’enquête révèle également une demande croissante pour une approche plus cohérente de la gestion des risques sur plusieurs pays. Cela transparaît de plusieurs façons, mais surtout dans des approches telles le « pooling » ou la mise en place de solutions transfrontalières.

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A propos d'Aon Hewitt

Aon Hewitt est leader mondial du conseil et d'externalisation des ressources humaines et dispose de l'expertise nécessaire pour relever les défis les plus complexes dans les domaines de la prévoyance professionnelle et des ressources humaines.

Aon Hewitt travaille dans le monde entier avec des grandes entreprises et des PME à la conception, la communication et la mise en œuvre de stratégies RH. Cela comprend entre autres la prévoyance professionnelle, les concepts de rémunération et les Total Rewards, la gestion des performances, des talents, des investissements et du changement. Pour les caisses de pensions, Aon Hewitt est le prestataire leader dans l'administration, l'évaluation actuarielle et le conseil stratégique. Pour des sociétés qui ne disposent pas de leur propre caisse de pensions, nous cherchons la fondation collective ou commune qui convient le mieux.

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